UN POMPIER HOMOSEXUEL
HARCELÉ PAR DES PAIRS DE LA MARINE CANADIENNE.
Un pompier de la Marine royale canadienne en Nouvelle-Écosse affirme avoir été harcelé par des collègues en raison de son orientation sexuelle. Ces allégations sont expliquées en détail à l'intérieur de documents publiés le mois dernier par le Tribunal d'appel des accidents du travail de la Nouvelle-Écosse. La victime présumée fait des démarches depuis quatre ans dans le but d'obtenir une compensation pour les gestes allégués. Son identité est protégée par son employeur et le tribunal. Il est âgé d'environ 50 ans et a servi comme pompier militaire et civil pour ministère de la Défense nationale. Les documents légaux spécifient que l'homme aurait subi « plusieurs événements traumatisants » durant sa carrière.
Son appareil respiratoire saboté
Le plus sérieux incident rapporté concerne son appareil respiratoire utilisé pour se protéger sur les lieux d'un incendie. Il aurait été trafiqué pour que la fumée et les gaz puissent entrer dans son masque pendant un incendie, selon les documents du tribunal. L'homme a également, entre autres, indiqué avoir été victime de commentaires humiliants. Il rapporte aussi que certains de ses collègues ont affiché de la pornographie gaie dans son dortoir.
Une première demande rejetée La Commission des accidents du travail a rejeté sa première demande de compensation. Il a ensuite déposé une demande au Tribunal d'appel des accidents du travail et elle a été acceptée. « Je juge crédible le témoignage de l'employé », a dit K. Andrew MacNeil, le commissaire en chef des appels. « Je juge crédible le témoignage de l'employé », a dit K. Andrew MacNeil, le commissaire en chef des appels. Sa demande a ainsi été redirigée vers la Commission des accidents du travail. Elle doit maintenant évaluer le montant des bénéfices qui lui seront versés¬. La commission n'a pas fait appel de la décision du tribunal.
Tolérance zéro
De son côté, le ministère de la Défense nationale indique ne pas pouvoir commenter ce cas spécifique de harcèlement. Il écrit cependant dans un communiqué que « ce type de comportement allégué n'est pas toléré dans les Forces armées canadiennes. » « Comme employeur, l'armée milite pour l'inclusion et met de l'avant une politique de tolérance zéro en matière de harcèlement », est-il écrit plus loin. « Comme employeur, l'armée milite pour l'inclusion et met de l'avant une politique de tolérance zéro en matière de harcèlement », est-il écrit plus loin. En réponse aux gestes allégués, le plaignant a été transféré de position au sein des Forces armées canadiennes, mais le harcèlement ne s'est pas arrêté, a-t-il fait savoir.
(Radio-Canada (Acadie), 27 septembre 2016)
UN POMPIER HOMOSEXUEL HARCELÉ